Lorsqu’un médicament est donné par une voie d’administration différente que celle pour laquelle il a été commercialisé, on parlera alors d’une voie d’administration non officielle, non-approuvée, » OFF LABEL » ou alternative. On peut citer plusieurs exemples, tel un comprimé oral donné par voie rectale, des gouttes ophtalmiques administrées oralement ou une solution parentérale prise oralement. Cette façon différente d’administrer des médicaments s’observe souvent dans un contexte de soins palliatifs, où la voie orale n’est plus disponible et où la confort du patient prime sur les aspects légaux d’administration de la médication. Malgré cela, on peut observer cette pratique hors d’un contexte palliatif. Plusieurs raisons la justifient, notamment la non disponibilité du médicament, la facilité d’administration, une réduction du coût, une diminution des effets indésirables etc. Même si cette façon de faire est supportée par une expérience clinique plutôt que par des études d’envergure, elle s’avère pratique et sécuritaire et le professionnel de la santé doit se familiariser avec ces exemples d’administration différente de la médication.